Lors du dernier jour du procès en appel, l’avocat de Gilbert Chikli a plaidé la relaxe de son client dans les faits concernant l’escroquerie rocambolesque au faux ministre.
La plaidoirie de son avocat vient de s’achever. Comme le veut l’usage, le président de la cour d’appel donne une dernière fois la parole à Gilbert Chikli avant de clore les débats. Dans son box, l’intéressé se lève et se saisit d’une feuille de papier blanc sur laquelle il a griffonné quelques notes :
« J’ai cinq minutes ? », demande-t-il.
« Mettons trois », lui répond le président François Reygrobellet, comme s’il craignait un nouveau numéro de l’intéressé.
« Alors disons trois. J’ai réfléchi cette nuit, il y a des choses qui me perturbent. Je crois qu’il est très important de savoir que Gilbert Chikli n’est ni le cerveau ni l’instigateur et encore moins le logisticien de ces escroqueries Le Drian [de Jean-Yves Le Drian, alors ministre de la Défense…